Skip to content

Essais paniers : Comment les CRA compétents en oncologie gèrent et surmontent les défis

Les essais paniers, tout comme les essais parapluies et les essais plateformes, sont des protocoles maîtres qui examinent de multiples hypothèses via des sous-études concurrentes. Plutôt que d’utiliser le site d’origine de la tumeur pour choisir la thérapie, les essais paniers étudient une thérapie ciblée auprès de multiples populations de patients suivant une conception cohérente basée sur des caractéristiques communes, par exemple la même anomalie moléculaire ou le même biomarqueur à l’origine de la croissance ou de la progression de la tumeur. Cette approche repose sur la notion voulant que les cancers issus de différents organes qui présentent une biologie commune ou des caractéristiques cliniques communes peuvent répondre de la même façon aux thérapies ciblées. En utilisant ces caractéristiques communes pour grouper les sujets en sous-types (ou « cohortes » ou « paniers »), cette conception d’essai clinique permet d’atteindre les trois « B » : donner la bonne thérapie au bon patient au bon moment.

Cette conception d’essais cliniques présente plusieurs avantages, dont : un « taux de réussite » accru, grâce au recrutement de patients atteints de caractéristiques moléculaires potentiellement rares dans différents types de tumeurs ; l’accélération du processus de développement et d’évaluation des médicaments qui mène à une revue réglementaire plus rapide qu’avec les essais classiques ; une augmentation de l’efficacité dans le développement de médicaments en recherchant des effets plus marqués au sein de petites populations ; et l’offre de thérapies novatrices à un plus vaste groupe de patients susceptibles d’en bénéficier. Ainsi, les essais paniers sont de plus en plus populaires en oncologie ainsi que dans d’autres indications.

Toutefois, étant donné la complexité inhérente à l’inclusion de plus d’un type de cancer dans la structure d’un essai donné, la logistique requise pour la planification, la coordination, le déroulement et la gestion d’un essai panier est beaucoup plus importante que pour les essais classiques et elle présente des défis uniques. Les CRA compétents dans les essais cliniques en oncologie sont aussi parfaitement positionnés pour gérer et surmonter les défis courants avec le personnel des sites et les promoteurs afin d’assurer le bon déroulement et la bonne gestion de votre essai panier.

Défi no 1 : Populations multiples de patients

Les multiples sites de maladies primaires signifient de multiples populations de patients, ce qui fait que différents modes diagnostiques, différentes thérapies antérieures et différentes présentations de la maladie peuvent se retrouver au sein de la même cohorte. Même les CRA compétents en oncologie ont peu de chance de posséder des connaissances approfondies égales dans tous les types de cancer représentés. Ainsi, les CRA doivent acquérir les connaissances pertinentes pour revoir efficacement les données sur les patients, par exemple les normes de soins et les modèles typiques de progression de la maladie, et ce pour chaque site qui participe à l’étude. Bien que la formation continue et la recherche des lignes directrices approuvées pour le diagnostic et le traitement soient des solutions évidentes à ce défi, la source d’information la plus précieuse peut être le personnel des sites.

En demandant au personnel des sites d’où proviennent les recommandations de patients, le CRA peut déterminer si un groupe de patients est disponible dans chaque site et si le site possède une population de patients qui correspondent à une, plusieurs ou toutes les cohortes de l’essai clinique. Il est tout aussi important de demander au personnel du site quel est le processus diagnostique ou le traitement typique que subit habituellement un patient potentiel avant d’être référé à l’équipe du site pour votre essai panier. Cette information est importante, car les pratiques locales peuvent varier d’un centre de recherche à l’autre.

Ces discussions sont essentielles pour comprendre chacune des populations incluses dans l’essai panier dans un centre donné, et elles doivent être menées en continu, de la faisabilité jusqu’à la fin du recrutement afin de s’assurer de prendre note de tout changement dans les procédures du site ou les normes de soins. De plus en s’en remettant à l’expertise de l’équipe du site pour le traitement des patients et en respectant leur rôle en tant qu’experts compétents, le CRA développe une confiance réciproque avec l’équipe du site et met en place les fondements d’une relation qui sera mutuellement bénéfique tout au long de l’étude.

Défi no 2 : Critères d’admission et exigences variables pour les différents protocoles

Chaque cohorte d’un essai panier compte un ou plusieurs critères d’admissibilité unificateurs, tel qu’un génome spécifique ou un test diagnostique, et ces critères peuvent avoir un impact sur les échéanciers de sélection. Il est essentiel d’identifier les facteurs limitants clés tant auprès du promoteur qu’avec le personnel du site pendant le processus de faisabilité. Les CRA expérimentés et compétents en oncologie en sont conscients et ils posent les questions pertinentes peu après le contact initial (« Les tests sont-ils effectués localement ou centralement ? », « Combien de temps faut-il pour obtenir les résultats ? » et « Ce test fait-il partie des normes de soins ? »). L’obtention de ces informations dès le début de l’étude favorise la pleine transparence et établit un échéancier réaliste qui permet de s’assurer qu’aucun délai imprévu ne retardera la sélection ou le recrutement.

De la même manière que les critères d’admissibilité sont différents pour chaque cohorte, il existe aussi des variations dans le calendrier des évaluations, dans les objectifs d’étude spécifiques et dans la logique scientifique qui sous-tend l’inclusion de chaque population dans une cohorte. Les CRA doivent posséder une compréhension approfondie du protocole et être capables d’expliquer rapidement, brièvement et clairement au personnel des sites les différences entre les cohortes, et ce au moment de l’initiation du site, puis sur une base continue par la suite. Le maintien de canaux de communication ouverts et accessibles entre le personnel du site et le CRA est une priorité fondamentale pour le CRA compétent en oncologie, car une formation continue au protocole ou des clarifications afférentes peuvent être requises par l’équipe du site pour assurer le respect du protocole et le succès de l’essai clinique.

Défi no 3 : Identifier les patients et motiver les sites à recruter différents types de patients

L’un des principaux défis pour les sites peut être d’identifier et de contacter les bons patients pour un essai panier. Les grands centres de recherche peuvent avoir des groupes de recherche dédiés à chaque maladie, un seul vaste groupe d’essais cliniques responsable de tous les sites d’origine de la maladie, ou une combination des deux. Il est essentiel de comprendre le mode de fonctionnement de chaque site pendant le processus de faisabilité afin d’identifier les personnes ou groupes clés qui seront les premiers points de contact pour votre bassin de patients potentiels. La cueillette des coordonnées de ces points de contact, les contacts réguliers avec la clinique relativement aux défis présents et l’investigation des sources d’échecs dans la pré-sélection ou la sélection permet au CRA de personnaliser son aide en fonction des besoins spécifiques de chaque site.

Selon le nombre de cohortes, les critères d’admissibilité uniques et les évaluations uniques requises pour un protocole, du matériel supplémentaire peut être créé pour un site donné, puis utilisé par le personnel de ce site pour identifier plus facilement les patients pendant la pré-sélection. Par exemple, une fiche laminée contenant les critères d’admissibilité clés peut être créée et distribuée au personnel du site. Cela peut être particulièrement utile dans les grandes institutions de recherche qui reçoivent des recommandations et traitent des patients d’une vaste région environnante, car cela aide les équipes de recherche à identifier rapidement les sujets potentiels et à déterminer si une sélection supplémentaire est indiquée. La clé est de demeurer flexible et de seulement fournir du matériel supplémentaire aux sites qui peuvent clairement en bénéficier. Il est tout aussi important de reconnaître dans quelles circonstances le matériel d’étude supplémentaire est inutile (par exemple, si un site compte seulement 1 cohorte).

Les CRA compétents en oncologie jouent un rôle déterminant dans le succès des études paniers

Les études paniers sont efficaces dans l’accélération du recrutement, du processus de développement de médicaments et de la revue réglementaire lorsqu’elles sont gérées et menées correctement. Les CRA peuvent jouer un rôle déterminant dans le succès de votre essai panier en assurant une communication ouverte et constante avec les équipes des sites, en restant flexibles lorsque des défis se présentent et en identifiant de manière proactive les risques potentiels ainsi que les améliorations possibles.

Pourquoi travailler avec les CRA d’un ORC spécialisé ?

Les plus petits ORC spécialisés, bien gérés et à faible taux de roulement de personnel qui possèdent des équipes d’essais cliniques composées d’experts en oncologie peuvent vous fournir les CRA compétents requis pour assurer le déroulement fructueux de votre essai panier. Chez Scimega, la même équipe de projet suit le programme d’un promoteur pendant les Phases I et II, puis dirige toute progression subséquente de Phase III. Nous assurons ainsi non seulement la continuité thérapeutique nécessaire au sein du personnel, mais aussi l’accessibilité à l’ensemble des données d’un programme d’étude depuis ses tout débuts.

Dans toutes les situations, Scimega travaille avec votre équipe pour concevoir des solutions novatrices qui répondent à vos besoins uniques, mettant à profit le bon amalgame d’expertise spécialisée pour votre essai de pointe en oncologie. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette opportunité canadienne, explorez avec nous les possibilités d’expansion !

   Contribution de : Sarah Young, Associée principale à la recherche clinique

Back To Top
Rechercher